Retrouvez l’article intégral publié dans la Harvard Business Review France en bas de cette page.
Depuis une cinquantaine d’années, le discours managérial encourage les dirigeants à être plus à l’écoute, à impliquer davantage les employés et à se soucier de leur bien-être afin de favoriser leur engagement. Pourtant, nous assistons aujourd’hui au grand retour du leadership autoritaire. Comment en sommes-nous arrivés là ? Est-ce réellement une surprise ?
Au fil des années, depuis les années 1990, la psychologie positive s’est imposée comme une discipline à part entière des sciences sociales, devenant peu à peu une injonction déconnectée de la réalité vécue par les salariés.
Partant du constat que la confiance stimule la créativité et l’engagement, les modèles de management prônant la confiance, la responsabilité et la collaboration se sont généralisés. Cependant, les employés ne perçoivent que peu d’améliorations dans leur quotidien.
L’argument de l’efficacité
Les managers, quant à eux, vivent mal cette pression qui les pousse à devenir des coachs alors qu’ils sont eux-mêmes soumis à des contraintes de temps. Les uns comme les autres se sentent piégés face aux difficultés de mise en œuvre de ces principes dans un quotidien rythmé par les urgences et les impératifs du marché. Depuis les années 2000, les entreprises qui réussissent conservent ce discours en apparence, mais privilégient en réalité l’efficacité managériale. Le style de management expéditif, voire brutal, est présenté comme la promesse ultime d’efficacité dans notre monde en proie aux turbulences.
Cet article est un extrait de l’article publié par Isabelle Proust dans la Harvard Business Review France
